Ce raid ambitieux s'est déroulé sans encombre, grâce à une météo très bonne et à un groupe bien homogène. Les Écrins et l'Oisans proposent des passages assez techniques dans un cadre superbe...
18 avril 2010 : les préparatifs vont bon train, mais c'est plusieurs mois à l'avance que Pierre et moi-même avons préparé ce raid. Pierre en particulier, qui fait le contact avec l'ensemble des participants grâce à sa connaissance très bonne de la langue allemande, et en particulier swabe ! Nous nous sommes tâtés pour effectuer, ou non, le Tour de la Meije après avoir fait incursion dans le secteur du Glacier Blanc. Mais le passage de la brèche de la Meije et du Serret du Savon posaient le problème du nombre, avec 9 personnes cela paraissait problématique, même à 2 guides. En outre cela rajoutait une journée, 7 jours de beau temps et de motivation consécutifs ! La suite nous donnera raison, le col du Pavé est un passage sauvage, c'est au Promontoire que nous avons retrouvé la foule (petite foule) d'un raid classique, que nous avons quitté volontiers !
Lorsqu'il s'agit donc enfin de faire les sacs, c'est un parfum de vacances qui nous accompagne, même si nous encadrons : Philippe notre copain de l'association, et son fils Nans, tous 2 moniteurs, nous accompagnent, ce qui nous garantit bonne humeur et aide éventuelle.
Rendez-vous à Magland pour un petit café, et direction Villar d'Arène, dans le minibus de Philippe ; Daniella et Martin, 2 participants swabes qui vivent près d'Annemasse, nous accompagnent pour le trajet : nous les retrouvons enfin après que Daniella se soit blessée l'an passé !
Le bus se transforme en bureau d'Alta-Via, car d'autres séjours sont en cours, pour Gilles en particulier en ski de randonnée vers Chamonix, et pour préparer les dernières sorties, Oberland pour Pierre, Mont-Blanc pour moi. Nous arrivons donc sans ennui à Villar d'Arène, où nous trouvons le reste du groupe déjà autour d'une bière au bar de l'hôtel Le Faranchin qui nous servira de camp de base. Retrouvailles émues avec tous ces sympathiques membres du club alpin (DAV) de Reutlingen, avec lesquels nous avons déjà quelques souvenirs : Haute-route en 2008, Wildstrubel en 2009...
19 avril : départ matinal de l'hôtel, avec un taxi affrété pour l'occasion. La station de Monêtier est déserte, nous montons déjà tardivement (ouverture à 9h) par les télésièges jusqu'au Rocher de l'Yret. Le temps est fantastique et donne un bon moral à tous ! Le départ à ski met tout de suite dans l'ambiance : après une petite arête skis sur le sac, la descente du col de la Montagnolle est très raide (40°), assez exposée. Heureusement la neige est déjà un peu ramollie, et surtout le niveau du groupe est bon. Nous rejoignons donc sans encombre le secteur déjà sauvage du lac de l'Eychauda pour mettre les peaux, et commencer la longue montée par le glacier de Séguret Foran vers le Pic du Rif (3478 m). Nous sommes quasiment seuls (mais notre groupe comprend 13 personnes et ne passe pas inaperçu !), Philippe et Nans caracolent devant et nous font une belle trace.
Du sommet, la vue sur le glacier Noir et le Pré de Mme Carle est spectaculaire. Nous en profitons pleinement, nous pique-niquons à proximité dans une belle douceur. Puis, après avoir mangé, nous abordons la raide pente du col des Brouillards et remettons les peaux sous le Pic Jean Gauthier. La neige était un peu croutée jusque là, mais l'ambiance excellente.
Remontée donc au col du Monêtier (3339 m), où je fais une trace la plus facile possible car la journée commence à être longue. Derrière le col se trouve l'un des passages-clés de la journée (et du séjour) : les vires du Monêtier, qui traversent horizontalement pendant 80 m au dessus de très raides couloirs, pour rejoindre des pentes plus clémentes. Nous mettons en place une corde fixe de 50 m pour faciliter le passage, à pied et en crampons. La trace est bonne et l'usage de cette corde permet d'éviter l'encordement, et gagne du temps pour un tel groupe.
Nous remettons avec soulagement les skis aux pieds car nous savons qu'il ne nous reste plus qu'à descendre au refuge du Glacier Blanc. Dans une neige physique mais pas si désagréable pour les bons skieurs (elle est en effet très transformée mais encore assez compacte), nous rejoignons enfin le refuge. Étape longue comme nous l'avions pensée, mais qui ne nous a pas donnés de soucis particuliers grâce à une belle météo et à un groupe plutôt à la hauteur de nos attentes.
20 avril : nous avons prévu une journée plus tranquille, après cette mise en jambe musclée. Il s'agit de prendre pied sur le glacier Blanc et "d'entrer en Écrins". Par un temps toujours splendide, nous remontons avec peaux et couteaux les moraines parfois raides dominant le refuge du Glacier Blanc, et retrouvons le soleil au même moment que la barre des Écrins apparaît : double rencontre inoubliable ! L'élan de cette montagne fait rêver : au dessus de pentes de neige déjà redressées et joliment tourmentées par les séracs, la face Nord lance un dernier assaut plus raide qui donne aux Écrins cette allure caractéristique, si bien équilibrée, et qui attire sans cesse l'œil de l'alpiniste.
Pour joindre l'utile à l'agréable avant d'atteindre le refuge des Écrins, nous optons pour l'une des combes qui dominent le glacier côté Nord, en direction du col du Glacier Blanc et du Pic d'Arsine. Il est encore tôt, la neige est dure, le regel excellent.
Juste le temps de finir le pique-nique de la veille au sommet, en prenant bien le temps de laisser la neige se réchauffer, et la descente se fait sur du velours : courte mais vraiment plaisante. Nous retrouvons quelques affaires laissées là, et reprenons le chemin du refuge. Un dernier passage raide, et nous voilà bientôt attablés devant des pâtes fumantes, que le gardien Jano Faure, et son aide Anne-Sophie (gynéco-obstétricienne, si, si !) nous ont concoctés.
Il faut parler un peu de Jano : guide, gardien de refuge (l'Aigle quand même !), il sait accueillir chacun, professionnels comme amateurs, demi-pensions comme hors-sacs, buveurs d'eau ou de vin. Un petit mot pour tous, quelques attentions et un refuge bien tenu, il n'en faut pas plus, même dans un refuge difficile à garder et parfois sur-fréquenté: c'est bien le gardien qui décide de la qualité de l'accueil.
21 avril : aujourd'hui le sommet mythique du massif, but très recherché par de nombreux randonneurs, est au programme. Le Dôme des Écrins nous a paru faisable ; nous ne l'avions pas mis au programme car nous voulions une pression minimale pour le faire, car les séracs peuvent être très menaçants. L'observation de la face nous a mis en confiance.
Le lever de soleil est extraordinaire : nous sommes partis au lever du jour et longtemps, tout en glissant sur les espaces plats du glacier Blanc, nous contemplons la barre des Écrins qui s'illumine, rose qui tire vers l'orange pour enfin prendre les couleurs du jour. Les contrastes sont marqués, annonçant une très belle journée une fois de plus.
Après une courte pause, l'œil rivé sur les gros séracs qui dominent l'itinéraire, nous suivons la trace faite par l'un des groupes qui nous précède. Trace à gauche, qui essaie d'éviter l'axe de l'avalanche : on y croit ! Certains groupes remontent directement sous les séracs, bien confiants. Nous prenons toutes les précautions mais savons bien qu'une chute importante de séracs à cet endroit serait fatale.
Nous suivons la trace refaite par un groupe du CAF, je retrace par endroit, mais globalement elle n'est pas mauvaise. Nous nous élevons facilement, je ne prends pas un rythme trop rapide. Pierre reste en retrait, on a décidé tacitement que je donnerais le rythme. Pas besoin de beaucoup discuter là-dessus, nous commençons à avoir l'habitude de mener des groupes ensemble. Plus haut la quarantaine de personnes parties du refuges se regroupent rapidement, car l'unique personne à faire la trace commence à fatiguer ! Je suis étonné que personne ne relaie ce cadre du club alpin. Je prends les devants car nous sommes à un endroit sensible, le dernier bombé raide avant la grande traversée vers le Dôme. La neige s'accumule ici, il serait préférable d'être mieux échelonné... Je remonte donc rapidement les skieurs, et prends ma place devant pour tracer rapidement et accélérer le mouvement. On me regarde interloqué : "c'est le sommet d'Alain, il faut lui laisser". Ah bon ! Je réponds que le sommet m'est égal, et pars loin devant. J'apprendrai que l'Alain en question n'a pas voulu être relayé. Je comprends bien l'envie, mais il faut alors avoir l'énergie pour tracer devant à un bon rythme pendant toute la course ! Je m'arrête donc volontiers à la rimaye pour laisser à Alain son sommet, mais un guide étranger lui vole au dernier moment : damned !
Nous nous retrouvons donc au sommet du Dôme ; les derniers mètres n'étaient pas les plus faciles, tout le monde a décidé de garder les skis mais la glace est juste recouverte d'un peu de neige collante. Quelques conversions délicates conduisent tout le monde sans encombre sur ce sommet splendide. Photos, embrassades, c'est un 4000 tout de même !...
La descente est meilleure que prévue. La neige est parfois un peu croutée, mais des zones de poudreuse subsistent à cette altitude. Pierre mène le groupe, et je teste avec Nans des passages vierges entre les séracs.
De nouveau sur le glacier Blanc, il est encore tôt, et Ute et Peter sont partants pour remonter en direction de la Roche Faurio. Nous pensons trouver de la bonne neige de printemps, en fait une petite pellicule de neige fraîche et du vent frais rendent la neige bizarre... Nous montons avec Pierre, Philippe et Nans à la brèche de Tombe Murée et après une descente en neige variable, nous rejoignons le refuge des Écrins pour une nouvelle pasta party.
La soirée sera animée, avec Jano aux manettes : jeux de cartes effrénés, absence de vin rouge (nous avons vidé les futs) mais gnôle (en provenance directe de Vallorcine) et Génépi, pour enfin un sommeil réparateur vers 21h30.
22 avril : le beau temps ne nous lâche pas ! Cette étape importante va nous permettre de basculer sur le versant Romanche, où nous avons laissé nos véhicules... Une montée rapide nous mène d'abord au pied du col Émile Pic. De là, une pente de neige raide suivie d'une courte longueur de corde en goulotte, mène au col, au pied du Pic de Neige Cordier. Nous patientons quelques temps au soleil car la partie inférieure du glacier des Agneaux sera en neige de printemps, orientée ouest, il n'y a pas un souffle de vent, c'est bien agréable. Quelques ondes de réseau téléphonique nous font reprendre quelques instants le fil de notre vie "en bas".
Nous nous engageons finalement dans la descente du glacier des Agneaux, qui dès le départ donne le ton : neige poudreuse ! Nous cherchons à gauche les zones non tracées, et c'est fabuleux... Une courte zone de neige variable mène aux pentes orientées ouest, qui sont en neige de printemps presque à point. Une énorme avalanche a ravagé le bas de l'itinéraire, mais sans gêne. Grâce à l'enneigement généreux, nous trouvons un passage raide mais assez facile pour rejoindre la Platte des Agneaux. Belle descente, pas grand chose à jeter aujourd'hui, tout le monde est ravi.
Après un pique-nique copieux, nous savons que la montée sera dure, 900 mètres pour rejoindre le refuge Adèle Planchard... En effet il n'y a pas un souffle de vent, on se liquéfie malgré les 3000 m ! La bière n'en sera que meilleure ! Nous sommes seuls au refuge finalement, la montée difficile en pleine chaleur, mais sans aucun regret après une descente exceptionnelle du glacier des Agneaux. Sylvie et Sébastien nous accueillent, ainsi que leur petite fille de 6 mois : Méane. Impressionnant d'abord d'entendre gazouiller à plus de 3100 m, mais la petite semble en forme. Notre arrivée entraîne une avalanche de recommandations de la part des gardiens, le pipi bien aux toilettes car on fait fondre la neige, les sacs dans les dortoirs pas dans la salle commune, et on aurait du monter plus tôt, et, bonjour, quand même ! Les gardiens ne font pas toujours assez confiance aux guides pour briefer leurs clients, mais c'est vrai que certains comportements, y compris de professionnels sont parfois difficilement acceptables.
23 avril : départ vers 7h30 du refuge. La série de belles journées est terminée : il fait maussade, nuageux avec quelques flocons qui voltigent, nous oublions donc le projet de gravir la Grande Ruine avant de traverser vers le Chatelleret. Après une traversée dans une pente raide, nous sommes tout de suite dans le bain : le col des Neiges n'est plus ce qu'il était, il faut bien sortir la corde pour descendre les 50 m du versant sud-ouest, bien raides. Le brouillard cache parfois le reste du groupe à ceux restés en haut, et il est bien confortable d'être plusieurs encadrants. Nous devons ensuite remettre les peaux de phoques quelques instants pour atteindre le pied du col de la Casse Déserte. En crampons et piolet, nous atteignons ce passage entre Romanche et Vénéon, spectaculaire par les rochers escarpés qui l'entourent. Une corde fixe nous permet une descente rapide de l'autre versant raide également. Nous chaussons enfin les skis au pied de roches rendues fantomatiques par les volutes de brouillard s'enroulant autour.
La descente du glacier de la Grande Ruine est en neige d'abord croutée. Nous choisissons de tous nous suivre pour faciliter le passage aux moins bons skieurs. Plus bas, les pentes s'orientent différemment et nous bénéficions d'une neige de printemps correcte. Mais en dessous de 2500 m, l'absence de regel rend la neige très lourde et physique. Je choisis de couper assez directement vers le refuge du Chatelleret pour éviter au maximum de remonter ; ce n'est finalement peut-être pas la meilleure option car les passages sont assez raides et parfois étroits et difficiles à skier, mais nous arrivons enfin dans le vallon des Étançons, tout près du Chatelleret.
Un bon repas et quelques bières redonnent à tous l'énergie nécessaire à la longue remontée du vallon des Étançons vers le refuge du Promontoire. Brigitte et son équipe nous accueillent très cordialement au Chatelleret. Elle nous donne 2 bières à remonter au Promontoire : petite blague car paraît-il qu'il n'ont plus rien à boire, et à priori une certaine réputation (venue du refuge des Écrins et de Jano ?) nous a précédée !
Nous remontons donc sans aucun problème vers ce Nid d'Aigle, d'autant que la température est assez fraîche cette fois, avec un bon petit vent d'Est. Au refuge nous retrouvons, pour la première fois depuis 5 jours, la foule d'un raid à skis classique, enfin foule relative car le refuge n'a que 35 places ! Le Tour de la Meije attire du monde, même sa version "fausse" qui consiste à partir des remontées mécaniques de la Grave. C'est bien normal, avec de belles descentes (brèche du Rateau, glacier de l'Homme) et l'ambiance de la face Nord de la Meije.
Nous serons donc seuls pour cette dernière journée au col du Pavé, la plupart prendront la direction de la brèche de la Meije. Le réveil étant fixé à 6 h pour nous, 7 h pour les autres, nous fêtons dignement cette dernière soirée dans le réfectoire, avec force vin rouge et éclats de rire... C'est le gardien qui nous déloge avant que nous n'ayons pu finir le vin rouge monté expressément pour nous (15 litres quand même).
24 avril : le temps est mi-figue mi-raisin ce matin, plutôt allant vers le beau. Les gestes s'enchaînent rapidement, tout le monde a retrouvé ses automatismes depuis le début du séjour, et nous quittons le refuge du Promontoire vers le bas, pour contourner le pied de la face sud de la Meije.
Après avoir mis peaux et couteaux, nous remontons le glacier des Étançons, d'abord facilement puis dans des pentes de plus en plus raides. L'environnement est impressionnant et sauvage, au pied de la muraille de la Meije et du Pavé. Un passage étroit doit nous permettre, à pied, de rejoindre la calotte moins raide qui mène à droite au col du Pavé (3554 m). Nous sommes avec Pierre devant, pour faire une trace marquée sur une neige assez dure, qui doit faciliter la montée du groupe. Dans les pentes les plus raides, nous nous rendons compte que si nous déchaussons nous nous enfonçons aux genoux, mais à skis la croute est difficile à casser et rend chaque conversion hasardeuse. Nous décidons alors de rester à skis et d'effectuer un travail de terrassement à chaque virage, pour creuser une plate-forme où chacun tournera sans problème : travail très besogneux mais qui a le mérite de sécuriser tout le monde et de permettre une montée facile du groupe. Pour Pierre et moi c'est une autre histoire : à chaque virage, sac au dos, nous jouons de la pelle et dégageons au moins un mètre cube de neige, par un travail harassant. Le résultat est épatant et nous arrivons ainsi à nous élever dans des pentes de 35°, pour finalement déchausser à une petite rimaye à côté des séracs supérieurs. Une trace à pied facile nous permet de surmonter l'obstacle, en espérant rechausser au dessus. Mais des coulées ont creusé des goulottes assez dures là encore, et nous dominons cette fois des séracs, chute complètement interdite ! Je continue donc à faire la trace à pied, presque jusqu'au col, dans une neige croutée mais épaisse.
Nous chaussons enfin, soulagés au col du Pavé, sorte de coupole suspendue assez panoramique et très aérienne. Mais un passage encore délicat et exposé défend l'accès aux larges pentes sud du Pavé : nous jouons donc une nouvelle fois de la corde pour sécuriser la descente de chacun en dérapage. Enfin nous entamons la descente, dans une neige de printemps idéale.
Le temps est beau et très doux désormais, nous savons que la neige ne va pas rester bonne longtemps. En effet, en dessous de 2700 m le manque de regel rend la neige physique et collante. Nous descendons quand même sans problème vers les sources de la Romanche, puis franchissons les longs plats du Plan de l'Alpe de Villar d'Arène. Les sacs se remplissent de vêtements au fur et à mesure de la descente. Nous observons plusieurs belles avalanches de purge, pas étonnant dans une telle chaleur. Enfin un ou deux courts déchaussages pour franchir le Pas d'Anna Falque, et nous retrouvons skis aux pieds, nos véhicules laissés au gîte du Pas de l'Âne. Martin a eu le malheur de casser sa fixation dans le Pas d'Anna Falque (mais la chance de ne pas la casser avant !), heureusement que c'est le plus acrobate de nous tous, il finit donc sa descente sur un ski, puis à pied pour les tous derniers mètres car il casse la deuxième!
Tout le monde s'ébroue, on se lave dans le torrent, on se change. L'aventure est presque terminée. Aucun jour n'a été vraiment facile, chacun a conscience d'avoir fait un raid à ski d'un niveau bien respectable. Pierre et moi-même sommes "entamés" : la dernière journée avec ses travaux de terrassement et la trace, nous a surpris.
Le gîte du Pas de l'Âne nous permet de faire un bon repas avant de nous séparer. Certains ont 8 heures de route à faire encore !
Bravo à tous et toutes.
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